Le diable s’habille en Prada

Cinéma

Le comédies drôles et légères se font rares. Je n’ai pas lu le bouquin de Lauren Weisberger et j’ai aussi raté le film à sa sortie. Je me suis donc rattrapée en regardant le film en DVD. Et je n'ai pas regretté.



La petite histoire : tout juste diplômée, Andrea rêve d’être journaliste. Elle débarque de sa province et décroche rapidement un job d’assistante-souffre-douleur-bonne-à-tout-faire dans un prestigieux magazine de mode new-yorkais. Compte de fée ou cauchemar ?

Une comédie de mœurs américaine à la guimauve ? Une happy-end attendue et moraliste ? Quoi qu’il en soit, moi j’ai adoré. C’est futile et léger, mais ça fait tellement de bien. Deux heures de sarcasme, de répliques piquantes, de cynisme et de dérision autour du microcosme de la mode. Cet Olympe superficiel où les dieux s’appellent Prada, Armani, Versace… Et où Miranda Priestly, la déesse, ou plutôt la diablesse, c’est une Cruella glamour à l’égo surdimensionné, qui fait trembler ses acolytes rien qu’au bruit de ses talons aiguilles.
Entre le chic et le choc, le stress et le strass, l'humeur et l'humour, nous pénétrons un univers où on vend son âme ou l’on s’invente une baguette magique pour rendre possible l’impossible.
Meryl Streep est extraordinaire dans le rôle de Miranda, la patronne tyrannique, charismatique et névrosée. (personnage inspiré d’Anna Wintour, la directrice de Vogue America). Elle nous fait son numéro en dosant intelligemment ironie grinçante et regards fulgurants. Une prestation magnifique. Elle rentre dans ce rôle de garce comme on se glisse dans un fourreau coupé sur mesure. Du cousu main.
Tous les autre acteurs sont justes, de la petite Andrea à son copain, avec un petit coup de cœur pour Stanley Tucci en irrésistible Pygmalion cocasse et gay. Montage et BO donnent le bon rythme. Un moment de pur plaisir. Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

Le diable s’habille en Prada - DVD -
Réalisateur : David Frankel
Acteurs principaux : Meryl Streep, Anne Hathaway, Emily Blunt, Stanley Tucci