La douzième Cérémonie des Etoiles d’Or s’ouvre sur le discours de la Présidente : Sylvie Testud. Hommage aux journalistes, stars de la soirée puisqu’ils décernent les trophées, Sylvie les remercie d’aller voir TOUS les films, ceux du cinéma « holding » comme ceux du cinéma « PME ». Fortuitement, elle omet de préciser qu’ils parlent assez peu de ces derniers.

 

Hommage encore à Daniel Toscan du Plantier avec un extrait du très beau documentaire d’Isabelle Partiot-Pieri dans lequel on apprend que la réussite de sa vie semble aussi simple que la phrase de Nietzsche : « Deviens ce que tu es ». Ça donne envie de l’imiter. La remise des trophées démarre par l’Etoile d’Or du meilleur producteur et du meilleur distributeur et c’est là que l’on comprend, même si les films nommés sont sensiblement les mêmes, que l’on n’est pas aux Césars : les lauréats sont montés sur scène en jeans. 

 

Ensuite, j’ai été un peu déconcentrée, une souris s’est faufilée entre les sièges du Gaumont Marignan, créant une émeute discrète, mais ne nécessitant pas d’intervention du service de sécurité. Je me souviens néanmoins qu’à cet instant, la chanteuse Marie-Amélie Seigner a remis le prix de la meilleure musique à Alexandre Desplat. 

 

Peu de suspense pour la révélation féminine, c’est Leila Bekhti qui monte sur scène, timide et touchante même lorsqu’elle n’a pas peur de perdre le bustier de sa robe. Cette fois, elle était en pantalon.

 La révélation masculine revient à Eric Elmosnino pour Gainsbourg, étonné qu’il n’y ait pas de limite d’âge dans cette catégorie et surpris qu’aux Etoiles d’Or les choses aillent aussi vite : il remonte sur scène pour recevoir le trophée du meilleur acteur, ex-aequo avec Gérard Dépardieu pour Mammuth.

Hommage à Annie Girardot avec un extrait de reportage dans lequel elle évoque la maladie. Sa voix et sa présence donnent des frissons, et bien plus que la clim.

 

Quant à l’Etoile d’Or de la meilleure actrice, elle est pour Sara Forestier dans « Le noms des gens ». Une fois sur scène, celle-ci revient d’ailleurs sur sa déclaration virginale puisqu’elle avoue n’avoir « dit que des conneries aux Césars ». Meilleur premier film « Tout ce qui brille », meilleur scénario « Le bruit des glaçons » . Là encore l’Arnacoeur, pourtant nommé, a été complètement oublié. Mais attention, la salle s’est réveillée en applaudissant pour de vrai car Jean Pierre Marielle, toujours aussi jeune pour son âge remet le trophée à Bertrand Blier qui s’étonne : « Pourtant quand c’est fou, c’est plus facile à écrire ! ».

 

L’Etoile d’Or du meilleur réalisateur est remise... par Sylvie Testud qui a disparu.

Un appel, deux appels et c’est finalement quelqu’un d’autre qui remet son trophée à Roman Polanski… qui n’est pas là non plus. Heureusement, on peut toujours compter sur la famille, c’est Marie-Amélie Seigner qui monte sur scène et qui promet de lui remettre plus tard.

 Sans surprise, l’Etoile du meilleur film est pour « Des hommes et des dieux », Xavier Beauvois est sur un tournage à l’autre bout du monde, en province. Comme il n’a pas pu faire le voyage, c’est son producteur (en jean) qui monte sur scène en son nom.

 

La soirée peut se terminer, Sylvie Testud n’a toujours pas réapparu, même pour le mot de la fin. Tout cela n’a duré que 90 mn, c’est quand même un peu long pour un film qu’on a déjà vu en clair sur Canal + le mois dernier. 

 

 

Delphine Comby

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